Définition altruiste



Illustration(s) et photo(s) pour définir le mot altruiste

Citations Synonymes Définition
Altruiste (Adjectif)
[al.tʁɥist] / Masculin et féminin identiques
  • Qui manifeste de l’altruisme.
Altruiste (Nom commun)
[al.tʁɥist] / Masculin et féminin identiques
  • Celui, celle qui pratique l’altruisme.
Informations complémentaires

Un individu altruiste est une personne qui fait preuve de générosité, d’empathie et de dévouement envers autrui, sans chercher un avantage personnel en retour. L’altruisme est une qualité morale qui se manifeste par une volonté sincère d’aider les autres, de les soutenir et de contribuer à leur bien-être, parfois même au détriment de ses propres intérêts. Contrairement à l’égoïsme, qui place les besoins individuels avant ceux des autres, l’altruisme est une attitude fondée sur le désintéressement et la bienveillance.

L’origine du mot altruiste vient du latin alter, qui signifie « autre ». Cette notion a été popularisée au XIXe siècle par le philosophe Auguste Comte, fondateur du positivisme, qui voyait en l’altruisme une valeur essentielle pour le progrès de la société. Il considérait que l’être humain devait tendre vers un comportement visant à privilégier l’intérêt collectif plutôt que son bénéfice personnel. Ce concept s’oppose ainsi à certaines théories de la nature humaine qui mettent l’accent sur la recherche du profit individuel comme moteur des actions.

L’altruisme se manifeste de différentes manières dans la vie quotidienne. Il peut s’agir d’actes simples, comme tenir la porte à quelqu’un, écouter un ami en difficulté ou donner de son temps pour aider un collègue. Il peut aussi prendre une forme plus engagée et profonde, par exemple à travers le bénévolat, les dons à des associations caritatives ou des actions humanitaires. Dans certains cas extrêmes, on parle même d’altruisme héroïque, lorsqu’une personne met sa vie en danger pour sauver quelqu’un d’autre, comme dans les cas de sauvetages ou d’interventions en situation d’urgence.

D’un point de vue psychologique et biologique, l’altruisme intrigue les chercheurs, car il semble parfois aller à l’encontre de l’instinct de survie et de la sélection naturelle. Pourtant, des études en neurosciences montrent que les actes altruistes activent des zones du cerveau liées au plaisir et à la satisfaction, suggérant que faire du bien aux autres procure une sensation positive. De plus, certaines théories en biologie évolutive, comme celle de l’altruisme réciproque, expliquent que des comportements altruistes peuvent être bénéfiques à long terme en renforçant la coopération et la solidarité au sein d’un groupe.

L’altruisme est aussi un sujet central en philosophie et en éthique. Certains penseurs, comme Emmanuel Kant, considèrent que l’altruisme est un devoir moral et qu’un acte n’a de véritable valeur éthique que s’il est réalisé sans attente de récompense. D’autres, comme Nietzsche, critiquent cette vision et y voient une forme de faiblesse ou d’illusion destinée à masquer des intérêts cachés. Dans le domaine religieux, l’altruisme est une valeur fondamentale prônée par de nombreuses traditions spirituelles, comme le christianisme avec l’amour du prochain, le bouddhisme avec la compassion, ou encore l’islam avec la notion de solidarité envers les plus démunis.

Cependant, l’altruisme peut parfois être excessif, au point de devenir une forme de sacrifice nuisible à soi-même. On parle alors de l’altruisme pathologique, où une personne donne constamment aux autres sans jamais penser à ses propres besoins, au risque de s’épuiser physiquement et mentalement. Ce type de comportement peut mener à une frustration, un sentiment d’exploitation ou un épuisement émotionnel, notamment chez les personnes très investies dans l’aide aux autres, comme les soignants, les travailleurs sociaux ou les aidants familiaux.

En conclusion, être altruiste, c’est cultiver une attitude fondée sur le partage, la compassion et l’entraide, tout en trouvant un équilibre entre le souci des autres et le respect de ses propres limites. L’altruisme joue un rôle fondamental dans le fonctionnement harmonieux des sociétés, en favorisant la coopération et la solidarité. Bien qu’il puisse être perçu différemment selon les contextes et les courants de pensée, il reste une valeur universellement reconnue comme essentielle au bien-être collectif et à l’épanouissement personnel.


Altruiste, personne généreuse

Contraire / Antonymes altruiste

25%
20%
15%
10%
8%
5%
3%
1%