Définition cynique
Citations
Synonymes
Définition
Cynique (Adjectif)
[si.nik] / Masculin et féminin identiques
- (Rare) Qui a rapport au chien.
- (Par extension) Relatif aux cyniques, à leur philosophie matérialiste et anticonformiste.
- (Par extension) (Péjoratif) Qui affecte une impudence effrontée, notamment en raison d'un refus de l'hypocrisie ou d'un désabusement.
- (Par extension) Qui est désabusé, désillusionné ou qui accuse un désintérêt blasé à l'égard de quelque chose.
Cynique (Nom commun)
[si.nik] / Masculin et féminin identiques
- Philosophe cynique.
- (Péjoratif) Personne cynique.
Informations complémentaires
Le mot cynique désigne une attitude marquée par une absence d’illusion, un mépris des conventions morales et une tendance à voir le monde sous un prisme désabusé ou ironique. Une personne cynique considère souvent que les motivations humaines sont guidées par l'intérêt personnel, l'hypocrisie ou la manipulation, et elle n’hésite pas à exprimer cette vision avec sarcasme ou froideur. Le cynisme peut être perçu comme une forme d’intelligence critique ou, au contraire, comme un manque de sensibilité et de foi en l'humanité.
Historiquement, le cynisme trouve son origine dans la Grèce antique avec l'école philosophique des Cyniques, fondée par Antisthène, un disciple de Socrate, et popularisée par Diogène de Sinope. Ces penseurs prônaient une vie en accord avec la nature, le rejet des conventions sociales et la recherche d’une liberté absolue, souvent exprimée par la provocation et le refus des normes. Leur vision du monde reposait sur l'idée que les biens matériels et les valeurs conventionnelles étaient des illusions inutiles, et ils prônaient un mode de vie frugal, parfois choquant par son radicalisme.
Dans son sens moderne, le cynisme est souvent associé à une attitude de scepticisme ou de défiance envers les valeurs morales, la politique, les institutions ou les relations humaines. Un cynique considère généralement que les discours bienveillants cachent des intentions égoïstes, que la générosité est intéressée et que la morale est souvent une façade servant des intérêts personnels. Cette posture peut être perçue comme une lucidité exacerbée ou comme une forme d’amertume qui empêche de voir le bien dans le monde.
Le cynisme s’exprime fréquemment à travers l’humour et le sarcasme, notamment dans la littérature, le cinéma ou la politique. Des figures comme Oscar Wilde, Frédéric Nietzsche ou encore des personnages fictifs comme Dr House incarnent une forme de cynisme mordant, où la dérision et l'ironie servent à dénoncer l'hypocrisie ambiante. Le cynisme peut ainsi être un outil puissant de critique sociale, soulignant les incohérences et les absurdités du monde avec une lucidité tranchante.
Cependant, un excès de cynisme peut mener à une vision nihiliste et pessimiste de la vie, où tout est perçu comme vain ou manipulé. Les personnes profondément cyniques risquent de s’enfermer dans une posture désabusée, où elles rejettent toute tentative d’engagement ou d’amélioration du monde par crainte de l’échec ou de la corruption des idéaux. Ce détachement peut les conduire à une certaine solitude ou à une difficulté à établir des relations sincères, car elles soupçonnent systématiquement les autres de motivations cachées.
En politique et en économie, le cynisme est souvent pointé du doigt pour décrire des comportements manipulateurs ou opportunistes. Lorsqu’un dirigeant prend une décision motivée uniquement par des intérêts personnels tout en affichant des intentions altruistes, il est qualifié de cynique. De même, dans le monde des affaires, certaines stratégies commerciales ou financières peuvent être perçues comme cyniques lorsqu’elles exploitent sans scrupules des failles du système ou la naïveté des consommateurs.
Malgré son aspect parfois sombre, le cynisme peut aussi être une forme de protection émotionnelle contre les désillusions et les trahisons. En adoptant une posture cynique, certains cherchent à se prémunir contre les déceptions en anticipant les manipulations et les faux-semblants. Cependant, cette carapace peut devenir un frein à l’épanouissement personnel si elle empêche toute forme de confiance ou d’espoir dans les relations humaines.
En conclusion, le cynisme oscille entre lucidité et désillusion, entre critique mordante et méfiance excessive. Il peut être une arme redoutable contre l’hypocrisie et la manipulation, mais aussi un piège qui enferme dans une posture négative et détachée. Comme toute vision du monde, il trouve son équilibre lorsqu’il est modulé par une ouverture au dialogue, une capacité à reconnaître les exceptions et une volonté de ne pas sombrer dans un fatalisme total.
Historiquement, le cynisme trouve son origine dans la Grèce antique avec l'école philosophique des Cyniques, fondée par Antisthène, un disciple de Socrate, et popularisée par Diogène de Sinope. Ces penseurs prônaient une vie en accord avec la nature, le rejet des conventions sociales et la recherche d’une liberté absolue, souvent exprimée par la provocation et le refus des normes. Leur vision du monde reposait sur l'idée que les biens matériels et les valeurs conventionnelles étaient des illusions inutiles, et ils prônaient un mode de vie frugal, parfois choquant par son radicalisme.
Dans son sens moderne, le cynisme est souvent associé à une attitude de scepticisme ou de défiance envers les valeurs morales, la politique, les institutions ou les relations humaines. Un cynique considère généralement que les discours bienveillants cachent des intentions égoïstes, que la générosité est intéressée et que la morale est souvent une façade servant des intérêts personnels. Cette posture peut être perçue comme une lucidité exacerbée ou comme une forme d’amertume qui empêche de voir le bien dans le monde.
Le cynisme s’exprime fréquemment à travers l’humour et le sarcasme, notamment dans la littérature, le cinéma ou la politique. Des figures comme Oscar Wilde, Frédéric Nietzsche ou encore des personnages fictifs comme Dr House incarnent une forme de cynisme mordant, où la dérision et l'ironie servent à dénoncer l'hypocrisie ambiante. Le cynisme peut ainsi être un outil puissant de critique sociale, soulignant les incohérences et les absurdités du monde avec une lucidité tranchante.
Cependant, un excès de cynisme peut mener à une vision nihiliste et pessimiste de la vie, où tout est perçu comme vain ou manipulé. Les personnes profondément cyniques risquent de s’enfermer dans une posture désabusée, où elles rejettent toute tentative d’engagement ou d’amélioration du monde par crainte de l’échec ou de la corruption des idéaux. Ce détachement peut les conduire à une certaine solitude ou à une difficulté à établir des relations sincères, car elles soupçonnent systématiquement les autres de motivations cachées.
En politique et en économie, le cynisme est souvent pointé du doigt pour décrire des comportements manipulateurs ou opportunistes. Lorsqu’un dirigeant prend une décision motivée uniquement par des intérêts personnels tout en affichant des intentions altruistes, il est qualifié de cynique. De même, dans le monde des affaires, certaines stratégies commerciales ou financières peuvent être perçues comme cyniques lorsqu’elles exploitent sans scrupules des failles du système ou la naïveté des consommateurs.
Malgré son aspect parfois sombre, le cynisme peut aussi être une forme de protection émotionnelle contre les désillusions et les trahisons. En adoptant une posture cynique, certains cherchent à se prémunir contre les déceptions en anticipant les manipulations et les faux-semblants. Cependant, cette carapace peut devenir un frein à l’épanouissement personnel si elle empêche toute forme de confiance ou d’espoir dans les relations humaines.
En conclusion, le cynisme oscille entre lucidité et désillusion, entre critique mordante et méfiance excessive. Il peut être une arme redoutable contre l’hypocrisie et la manipulation, mais aussi un piège qui enferme dans une posture négative et détachée. Comme toute vision du monde, il trouve son équilibre lorsqu’il est modulé par une ouverture au dialogue, une capacité à reconnaître les exceptions et une volonté de ne pas sombrer dans un fatalisme total.