Définition préemption
Citations
Synonymes
Définition
Préemption (Nom commun)
[pʁe.ɑ̃p.sjɔ̃] / Féminin
- Fait de passer avant les autres, en priorité.
- (Droit) Priorité dont jouit un acheteur, soit par la loi, soit par convention des parties, pour se porter acquéreur d’un bien avant toute autre personne.
- (Finance) Droit reconnu à la douane d’acheter au prix déclaré une marchandise sous-évaluée.
- (Informatique) Action d’un noyau multi-tâche qui consiste à suspendre une tâche au profit d’une autre, de priorité supérieure.
Informations complémentaires
Le terme "préemption" désigne un droit prioritaire accordé à une personne, une collectivité ou une entité pour acquérir un bien avant qu’il ne soit vendu à une autre partie. Ce droit, souvent encadré juridiquement, permet à son titulaire d’intervenir dans une transaction immobilière, foncière ou commerciale, afin de poursuivre des objectifs spécifiques, tels que l’intérêt général, la préservation d’un patrimoine ou la réalisation d’un projet. La préemption est particulièrement courante dans les domaines immobilier et public.
Dans le cadre immobilier, le droit de préemption est fréquemment exercé par les collectivités locales. Lorsqu’un bien situé dans une zone définie, appelée zone de préemption, est mis en vente, la collectivité concernée peut l’acquérir en priorité, à condition d’en respecter le prix et les conditions de vente fixés par le vendeur. Ce droit est souvent utilisé pour des projets d’aménagement urbain, de construction de logements sociaux ou de protection des espaces naturels. Par exemple, une mairie peut préempter un terrain pour y construire une école ou un parc public, en veillant à ce que l’opération réponde à l’intérêt général.
Le droit de préemption s’inscrit dans un cadre strictement réglementé. Le vendeur d’un bien soumis à une zone de préemption doit notifier son intention de vendre à l’autorité compétente, qui dispose d’un délai pour exercer ou non son droit. Si la collectivité décide de préempter, elle doit justifier cette décision par un projet précis et conforme aux objectifs définis dans les documents d’urbanisme, tels que le plan local d’urbanisme (PLU). En cas de désaccord sur le prix, une procédure d’estimation peut être engagée pour déterminer une valeur juste.
En dehors des collectivités, le droit de préemption peut également être attribué à des personnes privées ou à des entités spécifiques. Par exemple, un locataire d’un logement mis en vente bénéficie parfois d’un droit de préemption, lui permettant de l’acheter avant qu’il ne soit proposé à un tiers. Ce dispositif vise à protéger les intérêts des occupants et à favoriser l’accès à la propriété pour les ménages en place.
Dans le domaine commercial, le droit de préemption peut concerner la cession de fonds de commerce ou de baux commerciaux. Dans ce contexte, il permet parfois à la commune de préserver le tissu économique local ou de maintenir des activités commerciales spécifiques dans certaines zones. Ce droit est également encadré par des règles précises, destinées à garantir un équilibre entre les prérogatives de la collectivité et les droits des propriétaires ou des commerçants.
Le droit de préemption peut également s’étendre à d’autres domaines, comme la protection du patrimoine ou la préservation des terres agricoles. Par exemple, en France, la SAFER (Société d'Aménagement Foncier et d'Établissement Rural) peut exercer un droit de préemption sur des terres agricoles mises en vente, afin de favoriser leur maintien en activité agricole ou de réorganiser le foncier rural. Cette mesure vise à protéger les exploitations agricoles et à limiter la spéculation foncière.
Cependant, la préemption n’est pas sans controverse. Certains propriétaires ou vendeurs peuvent percevoir ce droit comme une contrainte, voire une atteinte à leur liberté de disposer de leurs biens. Les procédures de préemption, parfois complexes et longues, peuvent également susciter des tensions ou des contestations, notamment lorsque les objectifs de la préemption sont mal justifiés ou jugés insuffisants par les parties concernées.
En conclusion, la préemption est un mécanisme juridique qui vise à concilier des intérêts privés et collectifs, en permettant l’acquisition prioritaire d’un bien pour répondre à des objectifs d’intérêt général ou spécifiques. Bien que strictement encadrée, cette pratique soulève des enjeux importants en matière de justice, de transparence et d’efficacité, reflétant la complexité des interactions entre droit de propriété et besoins collectifs.
Dans le cadre immobilier, le droit de préemption est fréquemment exercé par les collectivités locales. Lorsqu’un bien situé dans une zone définie, appelée zone de préemption, est mis en vente, la collectivité concernée peut l’acquérir en priorité, à condition d’en respecter le prix et les conditions de vente fixés par le vendeur. Ce droit est souvent utilisé pour des projets d’aménagement urbain, de construction de logements sociaux ou de protection des espaces naturels. Par exemple, une mairie peut préempter un terrain pour y construire une école ou un parc public, en veillant à ce que l’opération réponde à l’intérêt général.
Le droit de préemption s’inscrit dans un cadre strictement réglementé. Le vendeur d’un bien soumis à une zone de préemption doit notifier son intention de vendre à l’autorité compétente, qui dispose d’un délai pour exercer ou non son droit. Si la collectivité décide de préempter, elle doit justifier cette décision par un projet précis et conforme aux objectifs définis dans les documents d’urbanisme, tels que le plan local d’urbanisme (PLU). En cas de désaccord sur le prix, une procédure d’estimation peut être engagée pour déterminer une valeur juste.
En dehors des collectivités, le droit de préemption peut également être attribué à des personnes privées ou à des entités spécifiques. Par exemple, un locataire d’un logement mis en vente bénéficie parfois d’un droit de préemption, lui permettant de l’acheter avant qu’il ne soit proposé à un tiers. Ce dispositif vise à protéger les intérêts des occupants et à favoriser l’accès à la propriété pour les ménages en place.
Dans le domaine commercial, le droit de préemption peut concerner la cession de fonds de commerce ou de baux commerciaux. Dans ce contexte, il permet parfois à la commune de préserver le tissu économique local ou de maintenir des activités commerciales spécifiques dans certaines zones. Ce droit est également encadré par des règles précises, destinées à garantir un équilibre entre les prérogatives de la collectivité et les droits des propriétaires ou des commerçants.
Le droit de préemption peut également s’étendre à d’autres domaines, comme la protection du patrimoine ou la préservation des terres agricoles. Par exemple, en France, la SAFER (Société d'Aménagement Foncier et d'Établissement Rural) peut exercer un droit de préemption sur des terres agricoles mises en vente, afin de favoriser leur maintien en activité agricole ou de réorganiser le foncier rural. Cette mesure vise à protéger les exploitations agricoles et à limiter la spéculation foncière.
Cependant, la préemption n’est pas sans controverse. Certains propriétaires ou vendeurs peuvent percevoir ce droit comme une contrainte, voire une atteinte à leur liberté de disposer de leurs biens. Les procédures de préemption, parfois complexes et longues, peuvent également susciter des tensions ou des contestations, notamment lorsque les objectifs de la préemption sont mal justifiés ou jugés insuffisants par les parties concernées.
En conclusion, la préemption est un mécanisme juridique qui vise à concilier des intérêts privés et collectifs, en permettant l’acquisition prioritaire d’un bien pour répondre à des objectifs d’intérêt général ou spécifiques. Bien que strictement encadrée, cette pratique soulève des enjeux importants en matière de justice, de transparence et d’efficacité, reflétant la complexité des interactions entre droit de propriété et besoins collectifs.