Définition acquiescer



Illustration(s) et photo(s) pour définir le mot acquiescer

Citations Conjugaison Synonymes Définition
Acquiescer (Verbe)
[a.kje.se] / Intransitif 1er groupe
  • Signaler son accord, répondre que l’on accepte la proposition de l’autre.
Informations complémentaires

Le verbe acquiescer signifie exprimer son accord de manière explicite ou implicite. C’est un mot souvent utilisé dans un registre soutenu, qui évoque une forme d’approbation calme, réfléchie, voire silencieuse. Acquiescer, c’est dire oui sans forcément prononcer le mot. Cela peut passer par un geste, un regard, un hochement de tête ou une simple expression faciale.

D’un point de vue étymologique, le mot vient du latin acquiescere, qui signifie "se reposer dans", "trouver la paix dans". Ce sens originel se retrouve encore aujourd’hui dans l’idée d’un consentement sans résistance, d’une acceptation tranquille. Lorsqu’on acquiesce, on ne lutte pas, on ne s’oppose pas : on accueille la proposition ou l’idée dans une forme de sérénité.

Dans une conversation, acquiescer peut avoir une grande portée. Cela montre qu’on écoute l’autre, qu’on comprend, et qu’on est d’accord. Il ne s’agit pas forcément d’un "oui" enthousiaste, mais d’un accord sincère, souvent posé. Ce verbe véhicule une forme de respect ou de connivence, notamment lorsqu’il est utilisé dans un échange où les mots sont rares mais chargés de sens.

Acquiescer n’est pas toujours un acte neutre. Dans certains contextes, dire oui peut impliquer une forme d’engagement ou de soumission. On peut acquiescer à une demande par obligation, par politesse ou par stratégie. Le verbe porte donc aussi en lui une dimension psychologique, car il suppose une position intérieure : celle de céder, de se ranger à l’avis de l’autre, parfois contre son propre gré.

En littérature ou dans le langage diplomatique, acquiescer est souvent préféré à des synonymes plus directs comme "approuver" ou "accepter". Il introduit une nuance précieuse, un équilibre subtil entre l’adhésion et la retenue. On peut ainsi acquiescer du regard, d’un simple murmure, ou par une attitude discrète, sans jamais rompre le silence. Cette richesse d’interprétation en fait un mot à la fois élégant et expressif.

Dans le domaine juridique, acquiescer prend un sens encore plus précis. Il peut désigner le fait pour une partie d’accepter un jugement ou une décision de justice sans faire appel. Ce type d’acquiescement a des conséquences claires : il rend la décision définitive et exécutoire. On parle alors d’acquiescement pur et simple, qui signifie l’absence de contestation.

Le mot est aussi employé dans les milieux professionnels, notamment lors de réunions ou de négociations. Acquiescer à une proposition, c’est l’accepter sans objection, ce qui peut marquer une avancée dans une discussion tendue. Dans ces cas-là, acquiescer peut être un acte stratégique, un signal envoyé aux autres pour apaiser ou conclure.

D’un point de vue linguistique, acquiescer reste un verbe peu utilisé dans la langue courante, mais toujours très précis. Il est plus souvent écrit que prononcé, et on le retrouve dans des dialogues littéraires, des discours politiques ou des formulations polies. Il conserve une teinte soutenue, élégante, mais sans prétention.

En résumé, acquiescer n’est pas un simple "oui" : c’est un accord nuancé, souvent discret, parfois chargé de sens. C’est un mot qui parle à la fois au langage du corps et à celui de l’esprit. Il permet de marquer son approbation sans ostentation, de valider sans insister, d’accepter sans renoncer à sa réserve. Bref, un mot à redécouvrir pour enrichir la finesse de nos échanges.


Acquiescer, être d'accord ...