Informations complémentaires
Le mot beu, en français familier ou argotique, désigne principalement du cannabis, et plus précisément la résine de cannabis, que l’on fume. Il s’agit d’une variante phonétique simplifiée de beuh, souvent utilisée à l’oral, parfois retranscrite telle quelle dans certains écrits (rap, forums, textos). Court, percutant, beu fait partie de ces mots qui disent beaucoup en peu de lettres, à condition de connaître les codes. Ce n’est pas un mot savant, ni même un mot très ancien dans la langue, mais il a trouvé sa place dans un lexique urbain bien ancré.
On peut supposer que beu vient d’une onomatopée : un son un peu traînant, un peu flou, qui mime à la fois la fumée, la défonce, et l’état de relâchement associé. Certains y entendent une contraction de beuh pour "herbe", d'autres y voient un dérivé purement phonétique sans racine précise, adopté par la rue et validé par l’usage. Le mot circule surtout dans les milieux jeunes, dans la musique rap, les cités, ou les zones où le cannabis fait partie du quotidien – toléré ou réprimé selon les contextes.
Il arrive que beu soit utilisé comme un mot de connivence. Il permet de désigner quelque chose d’interdit sans le nommer frontalement. C’est une façon de rester dans le flou, de contourner la censure, d’établir un lien entre initiés. Le mot peut aussi être employé avec ironie, dans un clin d’œil, ou de manière totalement décomplexée. "T’as de la beu ?", "J’me pose avec un peu de beu", etc. Il ne choque plus vraiment dans certaines sphères, tant il est entré dans les habitudes linguistiques.
Certains diront que ce mot est symptomatique d’un rapport décomplexé à la consommation de drogue douce. Ce n’est pas faux. Il accompagne une banalisation du cannabis dans certains milieux, sans pour autant en gommer les enjeux : consommation précoce, effets secondaires, risques légaux. Mais beu ne dit rien de tout cela. C’est un mot simple, sans morale. Il nomme un produit, un usage. C’est ensuite le contexte qui en donne la gravité, ou non.
On retrouve beu aussi dans des chansons, des sketchs, des vidéos, où il devient un marqueur de ton. Le mot fait couleur locale. Il renforce une identité. Il ancre un personnage dans un univers. Pas besoin d’en dire plus : celui qui dit beu situe immédiatement son discours. Et c’est justement cette efficacité-là qui le rend si fréquent dans les échanges informels. Il n’est pas rare de le voir écrit de façon variable : beuh, beu, beuu, selon l’intonation que l’on veut suggérer.
Il faut noter que, contrairement à d’autres termes liés à la drogue, beu n’a pas de connotation dure. Il n’évoque ni l’addiction, ni la déchéance. Il est presque doux dans sa sonorité, presque détendu. Cela correspond bien à l’image que beaucoup associent au cannabis : un produit de détente, de déconnexion, d’évasion. Ce que le mot beu véhicule, ce n’est pas une violence, mais une torpeur, une nonchalance. Et c’est précisément là que le langage épouse la culture.
Comme beaucoup de mots d’argot, beu peut vieillir. Il peut être remplacé, déformé, oublié. Mais pour l’instant, il reste bien vivant. On l’entend dans la rue, on le lit en ligne, on le retrouve jusque dans certains produits dérivés ou slogans humoristiques. Il fait partie de ces mots qui échappent au dictionnaire officiel, mais qui disent pourtant beaucoup sur les usages, les représentations et l’air du temps.
Beu, au fond, est un mot qui ne cherche pas à convaincre. Il ne se justifie pas. Il nomme quelque chose de quotidien pour certains, de problématique pour d’autres. Il se faufile dans les phrases, dans les regards, dans les silences. Et tant que le cannabis sera là, dans cette zone grise entre tolérance et interdiction, le mot, lui aussi, restera. Simple, brut, et chargé.
Cette page rassemble une définition claire du mot beu,
ses principaux sens en français moderne et, lorsque c’est pertinent, des synonymes,
contraires, exemples d’emploi et liens utiles. Le-Dictionnaire.com propose un
dictionnaire généraliste, adapté à un usage quotidien : élèves, étudiants,
rédacteurs, professionnels ou simples curieux.
Beu (Nom commun)
[bø] / Féminin
- (Familier) Cannabis sous forme de fleurs sèches.
Informations complémentaires
Le mot beu, en français familier ou argotique, désigne principalement du cannabis, et plus précisément la résine de cannabis, que l’on fume. Il s’agit d’une variante phonétique simplifiée de beuh, souvent utilisée à l’oral, parfois retranscrite telle quelle dans certains écrits (rap, forums, textos). Court, percutant, beu fait partie de ces mots qui disent beaucoup en peu de lettres, à condition de connaître les codes. Ce n’est pas un mot savant, ni même un mot très ancien dans la langue, mais il a trouvé sa place dans un lexique urbain bien ancré.
On peut supposer que beu vient d’une onomatopée : un son un peu traînant, un peu flou, qui mime à la fois la fumée, la défonce, et l’état de relâchement associé. Certains y entendent une contraction de beuh pour "herbe", d'autres y voient un dérivé purement phonétique sans racine précise, adopté par la rue et validé par l’usage. Le mot circule surtout dans les milieux jeunes, dans la musique rap, les cités, ou les zones où le cannabis fait partie du quotidien – toléré ou réprimé selon les contextes.
Il arrive que beu soit utilisé comme un mot de connivence. Il permet de désigner quelque chose d’interdit sans le nommer frontalement. C’est une façon de rester dans le flou, de contourner la censure, d’établir un lien entre initiés. Le mot peut aussi être employé avec ironie, dans un clin d’œil, ou de manière totalement décomplexée. "T’as de la beu ?", "J’me pose avec un peu de beu", etc. Il ne choque plus vraiment dans certaines sphères, tant il est entré dans les habitudes linguistiques.
Certains diront que ce mot est symptomatique d’un rapport décomplexé à la consommation de drogue douce. Ce n’est pas faux. Il accompagne une banalisation du cannabis dans certains milieux, sans pour autant en gommer les enjeux : consommation précoce, effets secondaires, risques légaux. Mais beu ne dit rien de tout cela. C’est un mot simple, sans morale. Il nomme un produit, un usage. C’est ensuite le contexte qui en donne la gravité, ou non.
On retrouve beu aussi dans des chansons, des sketchs, des vidéos, où il devient un marqueur de ton. Le mot fait couleur locale. Il renforce une identité. Il ancre un personnage dans un univers. Pas besoin d’en dire plus : celui qui dit beu situe immédiatement son discours. Et c’est justement cette efficacité-là qui le rend si fréquent dans les échanges informels. Il n’est pas rare de le voir écrit de façon variable : beuh, beu, beuu, selon l’intonation que l’on veut suggérer.
Il faut noter que, contrairement à d’autres termes liés à la drogue, beu n’a pas de connotation dure. Il n’évoque ni l’addiction, ni la déchéance. Il est presque doux dans sa sonorité, presque détendu. Cela correspond bien à l’image que beaucoup associent au cannabis : un produit de détente, de déconnexion, d’évasion. Ce que le mot beu véhicule, ce n’est pas une violence, mais une torpeur, une nonchalance. Et c’est précisément là que le langage épouse la culture.
Comme beaucoup de mots d’argot, beu peut vieillir. Il peut être remplacé, déformé, oublié. Mais pour l’instant, il reste bien vivant. On l’entend dans la rue, on le lit en ligne, on le retrouve jusque dans certains produits dérivés ou slogans humoristiques. Il fait partie de ces mots qui échappent au dictionnaire officiel, mais qui disent pourtant beaucoup sur les usages, les représentations et l’air du temps.
Beu, au fond, est un mot qui ne cherche pas à convaincre. Il ne se justifie pas. Il nomme quelque chose de quotidien pour certains, de problématique pour d’autres. Il se faufile dans les phrases, dans les regards, dans les silences. Et tant que le cannabis sera là, dans cette zone grise entre tolérance et interdiction, le mot, lui aussi, restera. Simple, brut, et chargé.
Questions fréquentes
Quelle est la définition du mot « beu » ?
La présente page rassemble les principaux sens du mot « beu »,
organisés par nature grammaticale et accompagnés d’indications utiles (prononciation, genre, notes d’usage...).
Comment écrire correctement le mot « beu » ?
Le-Dictionnaire.com rappelle l’orthographe correcte de « beu ».
En cas de variantes ou de pièges fréquents, des précisions sont apportées dans les définitions ou les
informations complémentaires.
Le mot « beu » est-il masculin ou féminin ?
Lorsque c’est pertinent, le genre grammatical (masculin, féminin, invariable, etc.) est indiqué en haut de la définition,
à côté de la prononciation. Cela aide à accorder correctement les mots dans vos phrases.