Définition ghetto
Citations
Synonymes
Définition
Ghetto (Nom commun)
[ɡɛ.to], [ɡe.to] / Masculin
- À la Renaissance, en Italie, quartier assigné aux Juifs.
- Pendant la Seconde Guerre mondiale, quartier où les Nazis regroupaient les Juifs, souvent avant de les exterminer (par exemple, le ghetto de Varsovie).
- (Par extension) Toute agglomération d’habitants d’origine juive dans une ville moderne.
- (Par extension) Quartier dans lequel se trouve une forte concentration d’une minorité ethnique, culturelle, ou religieuse, par choix ou par contrainte, avec une connotation de difficulté et de ségrégation sociale, voire de réclusion, dans un environnement urbain généralement dégradé.
Informations complémentaires
Le terme ghetto désigne un espace, souvent urbain, où vit une population marginalisée ou isolée, généralement en raison de facteurs sociaux, économiques, ethniques ou religieux. Historiquement, le mot provient de Venise au XVIe siècle, où il désignait le quartier dans lequel les autorités avaient confiné la communauté juive. Ce concept s’est depuis élargi pour englober des réalités diverses dans différentes sociétés et époques.
Un ghetto se forme souvent sous l’effet de contraintes externes, telles que des lois discriminatoires, des politiques de ségrégation, ou des pressions sociales. Cependant, il peut aussi résulter de dynamiques internes, comme le désir d’une communauté de préserver sa culture, sa langue ou ses traditions face à l’assimilation. Dans tous les cas, le ghetto reflète des inégalités structurelles et des tensions entre inclusion et exclusion dans la société.
Les ghettos modernes sont fréquemment associés à des quartiers défavorisés où vivent des groupes socio-économiques marginalisés. Ces zones sont caractérisées par une densité de population élevée, des infrastructures souvent insuffisantes, et un accès limité aux opportunités économiques, éducatives ou sociales. Les habitants peuvent y subir une stigmatisation accrue, alimentant un cercle vicieux de pauvreté et d’exclusion.
Dans d’autres contextes, le ghetto peut également désigner un espace culturellement riche et dynamique. De nombreuses communautés confinées dans ces zones ont développé des expressions artistiques, culinaires, ou linguistiques uniques, qui deviennent parfois des symboles de résilience et de créativité. Par exemple, certains styles musicaux comme le jazz ou le hip-hop ont émergé de ces environnements, transformant des expériences d’oppression en sources d’inspiration culturelle.
Le concept de ghetto est également employé dans un sens métaphorique pour décrire des situations d'isolement ou de cloisonnement dans d'autres domaines. Par exemple, on parle parfois de "ghetto professionnel" pour décrire des secteurs où certaines catégories de travailleurs, comme les femmes ou les minorités, sont sur-représentées mais limitées à des fonctions subalternes.
L’idée de ghetto suscite des débats importants en matière de politiques publiques. Certains plaident pour des mesures visant à désenclaver ces zones, par exemple par des programmes de rénovation urbaine, des politiques de mixité sociale, ou un renforcement des services publics. D'autres soulignent le risque de "gentrification", qui peut expulser les populations locales sans résoudre les problèmes sous-jacents.
Enfin, le ghetto représente une réalité complexe où se croisent des enjeux historiques, économiques et culturels. S’il symbolise souvent l’oppression et l’exclusion, il peut aussi témoigner de la capacité des communautés à s’adapter, à résister et à prospérer malgré des circonstances adverses. C’est un concept qui invite à réfléchir aux dynamiques de pouvoir, d’identité, et d’espace dans nos sociétés modernes.
Un ghetto se forme souvent sous l’effet de contraintes externes, telles que des lois discriminatoires, des politiques de ségrégation, ou des pressions sociales. Cependant, il peut aussi résulter de dynamiques internes, comme le désir d’une communauté de préserver sa culture, sa langue ou ses traditions face à l’assimilation. Dans tous les cas, le ghetto reflète des inégalités structurelles et des tensions entre inclusion et exclusion dans la société.
Les ghettos modernes sont fréquemment associés à des quartiers défavorisés où vivent des groupes socio-économiques marginalisés. Ces zones sont caractérisées par une densité de population élevée, des infrastructures souvent insuffisantes, et un accès limité aux opportunités économiques, éducatives ou sociales. Les habitants peuvent y subir une stigmatisation accrue, alimentant un cercle vicieux de pauvreté et d’exclusion.
Dans d’autres contextes, le ghetto peut également désigner un espace culturellement riche et dynamique. De nombreuses communautés confinées dans ces zones ont développé des expressions artistiques, culinaires, ou linguistiques uniques, qui deviennent parfois des symboles de résilience et de créativité. Par exemple, certains styles musicaux comme le jazz ou le hip-hop ont émergé de ces environnements, transformant des expériences d’oppression en sources d’inspiration culturelle.
Le concept de ghetto est également employé dans un sens métaphorique pour décrire des situations d'isolement ou de cloisonnement dans d'autres domaines. Par exemple, on parle parfois de "ghetto professionnel" pour décrire des secteurs où certaines catégories de travailleurs, comme les femmes ou les minorités, sont sur-représentées mais limitées à des fonctions subalternes.
L’idée de ghetto suscite des débats importants en matière de politiques publiques. Certains plaident pour des mesures visant à désenclaver ces zones, par exemple par des programmes de rénovation urbaine, des politiques de mixité sociale, ou un renforcement des services publics. D'autres soulignent le risque de "gentrification", qui peut expulser les populations locales sans résoudre les problèmes sous-jacents.
Enfin, le ghetto représente une réalité complexe où se croisent des enjeux historiques, économiques et culturels. S’il symbolise souvent l’oppression et l’exclusion, il peut aussi témoigner de la capacité des communautés à s’adapter, à résister et à prospérer malgré des circonstances adverses. C’est un concept qui invite à réfléchir aux dynamiques de pouvoir, d’identité, et d’espace dans nos sociétés modernes.
