Définition pathétique
Illustration(s) et photo(s) pour définir le mot pathétique
Citations
Synonymes
Définition
Pathétique (Adjectif)
[pa.te.tik] / Masculin et féminin identiques
- Qui émeut.
- Substantivement, au masculin,
- (Péjoratif) Pitoyable, lamentable
- (Anatomie) Se dit d'une zone proche de l'œil.
Informations complémentaires
Le mot pathétique possède une richesse de sens qui évolue selon le contexte, oscillant entre l’émotion sincère et la dérision. À l’origine, il vient du grec pathos, qui signifie souffrance, passion, émotion intense. Dans ce sens premier, le pathétique désigne ce qui suscite la pitié, la compassion ou une vive émotion. On parle alors d’un discours pathétique, d’un appel pathétique, pour qualifier une expression profondément touchante, bouleversante.
En littérature, au théâtre ou dans l’art, le registre pathétique est utilisé pour émouvoir le spectateur. Il met en scène des situations de douleur, de perte, d’injustice ou de séparation, dans le but de provoquer larmes, frissons, empathie. Une scène pathétique réussie touche au cœur, car elle réveille en nous des émotions humaines universelles. Elle est souvent associée à la tragédie, au sacrifice ou à la condition humaine fragile.
Mais dans l’usage courant moderne, le mot a glissé vers une connotation plus négative, voire moqueuse. Traiter quelqu’un ou quelque chose de "pathétique", c’est souvent signaler une forme de ridicule mêlée de pitié, comme si la tentative d’émouvoir ou de réussir était si maladroite, exagérée ou vaine qu’elle en devient risible. On dira : "Il était pathétique à vouloir se faire remarquer" ou "Ce discours était pathétique de médiocrité".
Ce glissement de sens s’explique par le décalage entre l’intention et le résultat. Ce qui est pathétique dans le sens péjoratif, c’est ce qui échoue à convaincre, à impressionner, à émouvoir comme prévu, et qui tombe dans l’excès ou l’inadéquation. Le pathétique devient alors synonyme de lamentable, de pitoyable, et peut être utilisé pour humilier ou rabaisser.
Pourtant, ce double sens coexiste encore aujourd’hui. Dans un contexte artistique ou analytique, le pathétique garde sa noblesse : il désigne une esthétique de la douleur, du désespoir, du combat perdu d’avance, qui touche par sa sincérité. Il ne faut donc pas confondre le registre pathétique, au sens classique, avec l’usage moderne dévalorisant du mot, qui repose sur un jugement moqueur plus que sur une analyse émotionnelle.
Dans la musique, on retrouve le terme dans des œuvres comme la Sonate pathétique de Beethoven, où il évoque l’intensité dramatique, la tension entre les émotions, la force expressive de la mélodie. Là encore, le pathétique ne renvoie pas au ridicule, mais à la puissance bouleversante de l’émotion humaine mise en sons. Le mot retrouve alors sa profondeur, sa noblesse, sa gravité.
En psychologie ou en sociologie, on peut aussi employer le mot pour analyser le rôle de la souffrance dans les discours ou les comportements. Le registre pathétique est alors vu comme un outil de persuasion ou de communication émotionnelle, qui peut être sincère ou manipulatoire. Il s’agit de faire appel au cœur plus qu’à la raison, de chercher l’adhésion par l’émotion, ce qui peut parfois être critiqué comme un procédé rhétorique douteux.
Dans la vie quotidienne, utiliser le mot "pathétique" avec justesse demande donc une certaine prudence, car son sens peut osciller entre l’émotion légitime et la moquerie cruelle. C’est un mot chargé, qui exprime un jugement fort, qu’il soit d’admiration ou de mépris. Il traduit toujours une forme de tension émotionnelle, qu’elle soit authentique ou surjouée.
En somme, le mot pathétique est un de ces mots à double tranchant, capable d’exprimer le sublime de la souffrance comme le grotesque d’une situation ratée. Il parle du cœur, mais aussi du regard porté sur celui qui tente d’émouvoir. Il nous rappelle que l’émotion est une force… mais aussi un risque, car elle peut élever ou détruire, toucher ou faire rire, selon le contexte et la sincérité de celui qui l’exprime.
En littérature, au théâtre ou dans l’art, le registre pathétique est utilisé pour émouvoir le spectateur. Il met en scène des situations de douleur, de perte, d’injustice ou de séparation, dans le but de provoquer larmes, frissons, empathie. Une scène pathétique réussie touche au cœur, car elle réveille en nous des émotions humaines universelles. Elle est souvent associée à la tragédie, au sacrifice ou à la condition humaine fragile.
Mais dans l’usage courant moderne, le mot a glissé vers une connotation plus négative, voire moqueuse. Traiter quelqu’un ou quelque chose de "pathétique", c’est souvent signaler une forme de ridicule mêlée de pitié, comme si la tentative d’émouvoir ou de réussir était si maladroite, exagérée ou vaine qu’elle en devient risible. On dira : "Il était pathétique à vouloir se faire remarquer" ou "Ce discours était pathétique de médiocrité".
Ce glissement de sens s’explique par le décalage entre l’intention et le résultat. Ce qui est pathétique dans le sens péjoratif, c’est ce qui échoue à convaincre, à impressionner, à émouvoir comme prévu, et qui tombe dans l’excès ou l’inadéquation. Le pathétique devient alors synonyme de lamentable, de pitoyable, et peut être utilisé pour humilier ou rabaisser.
Pourtant, ce double sens coexiste encore aujourd’hui. Dans un contexte artistique ou analytique, le pathétique garde sa noblesse : il désigne une esthétique de la douleur, du désespoir, du combat perdu d’avance, qui touche par sa sincérité. Il ne faut donc pas confondre le registre pathétique, au sens classique, avec l’usage moderne dévalorisant du mot, qui repose sur un jugement moqueur plus que sur une analyse émotionnelle.
Dans la musique, on retrouve le terme dans des œuvres comme la Sonate pathétique de Beethoven, où il évoque l’intensité dramatique, la tension entre les émotions, la force expressive de la mélodie. Là encore, le pathétique ne renvoie pas au ridicule, mais à la puissance bouleversante de l’émotion humaine mise en sons. Le mot retrouve alors sa profondeur, sa noblesse, sa gravité.
En psychologie ou en sociologie, on peut aussi employer le mot pour analyser le rôle de la souffrance dans les discours ou les comportements. Le registre pathétique est alors vu comme un outil de persuasion ou de communication émotionnelle, qui peut être sincère ou manipulatoire. Il s’agit de faire appel au cœur plus qu’à la raison, de chercher l’adhésion par l’émotion, ce qui peut parfois être critiqué comme un procédé rhétorique douteux.
Dans la vie quotidienne, utiliser le mot "pathétique" avec justesse demande donc une certaine prudence, car son sens peut osciller entre l’émotion légitime et la moquerie cruelle. C’est un mot chargé, qui exprime un jugement fort, qu’il soit d’admiration ou de mépris. Il traduit toujours une forme de tension émotionnelle, qu’elle soit authentique ou surjouée.
En somme, le mot pathétique est un de ces mots à double tranchant, capable d’exprimer le sublime de la souffrance comme le grotesque d’une situation ratée. Il parle du cœur, mais aussi du regard porté sur celui qui tente d’émouvoir. Il nous rappelle que l’émotion est une force… mais aussi un risque, car elle peut élever ou détruire, toucher ou faire rire, selon le contexte et la sincérité de celui qui l’exprime.
Synonymes pathétique
Contraire / Antonymes pathétique