Définition ramdam

Citations Synonymes Définition
Ramdam (Nom commun)
[ʁam.dam] / Masculin
  • (Familier) Tapage, vacarme.
  • Patronyme de cette époque
Ramdam (Nom commun)
Masculin
  • (Vieilli) Ophtalmie endémique de l’Égypte.
Informations complémentaires

Le mot ramdam désigne un grand bruit, un vacarme ou une agitation sonore désordonnée, souvent causée par un groupe de personnes ou par une activité bruyante. C’est un mot familier, très expressif, qui évoque immédiatement une ambiance turbulente, bruyante, voire dérangeante. Quand on dit qu’il y a "du ramdam quelque part", on imagine une scène pleine de sons forts, de cris, de mouvement – une sorte de désordre sonore collectif.

L’origine du mot est intéressante : il vient de l’arabe "ramadān" (le mois du jeûne chez les musulmans), mais par une transformation populaire en français familier, où "faire ramdam" s’est mis à désigner le bruit festif et nocturne que certains associent aux soirées qui ont lieu après la rupture du jeûne. Avec le temps, l’usage s’est élargi et le mot a perdu sa dimension religieuse pour devenir synonyme de vacarme ou de tintamarre dans toutes sortes de contextes.

Utilisé dans une phrase comme "ils ont fait un de ces ramdams toute la nuit", le mot prend une connotation légèrement critique ou moqueuse. Il souligne l’excès, le tapage, souvent perçu comme inutile ou envahissant. Mais il peut aussi, selon le ton, traduire une forme de joie bruyante, de fête incontrôlée, voire de révolte sonore. Tout dépend du contexte et de la manière dont on choisit de l’employer.

Le ramdam peut venir de musiciens qui jouent fort, d’enfants surexcités, d’une manifestation, d’un quartier vivant, ou même d’un groupe qui ne sait pas se faire discret. C’est un mot qui s’accompagne presque toujours d’un jugement subjectif : ce qui est du ramdam pour l’un peut être de l’ambiance pour l’autre. Il y a dans ce mot une dimension culturelle et sociale, une question de tolérance au bruit ou de regard sur le comportement des autres.

Son usage est typiquement oral et familier, voire un peu vieillissant ou rétro, ce qui lui donne un petit charme désuet dans certaines bouches. Il peut faire sourire, évoquer un grand-père râleur ou un voisin excédé, mais aussi donner un air de comédie à une scène de chaos. Ce n’est pas un mot technique : c’est un mot vécu, imagé, sonore, presque onomatopéique, qui imite le désordre qu’il décrit.

Dans certains contextes journalistiques ou politiques, "faire du ramdam" peut aussi vouloir dire créer une agitation médiatique ou polémique, bruyante mais pas toujours constructive. Le mot garde alors son sens de "bruit pour rien", ou de tempête dans un verre d’eau, où la forme l’emporte sur le fond. On parle de ramdam quand on veut insister sur le bruit excessif autour d’un sujet, réel ou monté en épingle.

En résumé, le mot ramdam est un mot vivant, coloré, expressif, qui traduit à merveille ce chaos sonore temporaire que l’on entend plus qu’on ne voit. Il porte en lui une critique douce, parfois de l’agacement, parfois un sourire amusé. C’est un mot qui s’agite comme ce qu’il décrit : plein de mouvement, d’échos et de désordre… mais toujours très humain.