Définition régime

Citations Synonymes Définition
Régime (Nom commun)
[ʁe.ʒim] / Masculin
  • Ordre, règle dans la manière de vivre, par rapport à la santé.
  • (Cuisine) Manière de vivre où l’on fait un usage raisonné et méthodique des aliments et des boissons.
  • Administration de certains établissements publics ou privés et des maisons religieuses.
  • (Administration) (Géographie) Manière dont se fait l’écoulement d’une eau courante.
  • Variations cycliques d'un phénomène naturel.
  • (Botanique) Assemblage de fruits formant une sorte de grappe à l’extrémité d’un rameau de palmier, de bananier, etc.
  • (Droit) Système qui régit certains organes de la vie publique.
  • (Grammaire) Mot qui dépend d’un autre mot de la phrase. On dit plutôt aujourd’hui complément.
  • (Droit) Ensemble de dispositions législatives ou contractuelles, destinées à régler la société conjugale, quant aux biens.
  • (Militaire) Le régime d’une pièce d’artillerie est la différence algébrique entre la vitesse initiale donnée par cette pièce à ses projectiles et la vitesse initiale de référence des tables de tir.
  • (Physique) (Mécanique) Marche normale d’une machine ou d’un moteur.
  • (Politique) Manière de gouverner, d’administrer un État. Souvent utilisé de façon péjorative.
Informations complémentaires

Le mot régime possède plusieurs significations, toutes reliées par une idée centrale : celle d’un mode d’organisation ou de fonctionnement propre à un système, qu’il soit politique, alimentaire, technique ou physiologique. Ce terme polyvalent s’emploie dans des contextes très différents, mais il conserve toujours cette notion d’ensemble structuré, soumis à des règles ou à des contraintes précises. Il peut désigner un cadre imposé ou choisi, parfois temporaire, souvent destiné à atteindre un objectif spécifique.

Dans le domaine politique, un régime désigne la manière dont un pays est gouverné, c’est-à-dire l’architecture du pouvoir, la répartition des institutions, et les mécanismes de prise de décision. On parle ainsi de régime parlementaire, présidentiel, autoritaire ou démocratique. Ce régime définit les droits et libertés des citoyens, les modalités d’élection, ou encore les relations entre les différents organes de l’État. Le mot peut avoir une connotation neutre, mais il est parfois chargé politiquement, notamment lorsqu’on parle d’un « régime répressif » ou d’un « régime dictatorial ».

En nutrition, le régime alimentaire fait référence à l’ensemble des aliments consommés habituellement ou dans le cadre d’un objectif particulier : perte de poids, traitement d’une maladie, amélioration de la performance ou du bien-être. On distingue les régimes amaigrissants, les régimes thérapeutiques (sans sel, sans gluten, diabétique…), les régimes végétariens ou véganes. Dans ce contexte, le mot régime évoque souvent une restriction volontaire, un encadrement précis de l’alimentation, qui peut être vécu comme une contrainte ou comme un choix de vie.

Sur le plan physiologique, on parle aussi du régime d’un organe ou d’un système, comme le régime cardiaque ou le régime respiratoire. Il s’agit alors de décrire une fréquence, une intensité ou un rythme particulier. Un cœur qui bat en régime normal est un cœur qui fonctionne de manière régulière et adaptée. Toute variation du régime, qu’elle soit accélérée ou ralentie, peut être le signe d’un déséquilibre ou d’une réponse à un stress. Le terme devient alors un indicateur de fonctionnement interne.

En mécanique ou en ingénierie, le régime d’une machine, comme celui d’un moteur, désigne le nombre de tours effectués par minute, ou plus généralement la vitesse de fonctionnement. Un moteur peut tourner au ralenti, en régime nominal, ou en surrégime, selon les sollicitations. La maîtrise du régime est essentielle pour optimiser les performances, éviter la surchauffe ou les pannes, et garantir une bonne longévité à l’appareil. Ce sens technique du mot insiste sur la précision et le contrôle.

Dans le langage juridique ou administratif, on emploie le mot régime pour désigner un cadre réglementaire particulier, comme le régime fiscal, le régime matrimonial ou le régime d’assurance. Il s’agit alors de règles spécifiques qui s’appliquent à une situation donnée, et qui déterminent les droits, les devoirs ou les protections accordées. Par exemple, un régime de communauté ou de séparation de biens influence la gestion des finances dans un couple marié. Ce type de régime structure les relations juridiques entre les individus et les institutions.

Le mot peut aussi s’employer dans des contextes militaires ou disciplinaires, comme un régime de détention, un régime de caserne, ou un régime spécial dans une zone de conflit. Dans ces cas, il renvoie souvent à une organisation stricte, parfois contraignante, voire autoritaire. Ce régime est imposé aux individus concernés, et il est censé servir un objectif de sécurité, d’ordre ou d’efficacité. Il peut aussi soulever des questions de droits fondamentaux lorsqu’il devient trop sévère ou abusif.

Dans le champ de la santé mentale ou du développement personnel, on peut utiliser le mot régime de façon plus symbolique, pour désigner l’ensemble des règles ou des habitudes qu’une personne s’impose pour changer, progresser ou se stabiliser. Cela peut inclure une hygiène de vie, une discipline quotidienne, des exercices ou des routines mentales. Ce type de régime n’est pas forcément alimentaire, mais il participe à un processus de transformation intérieure. Il reflète une volonté de mieux se connaître ou de mieux fonctionner dans le monde.

Enfin, dans le langage courant, le mot régime est souvent synonyme de contrôle, de structure ou de limitation. Il peut être vu comme une contrainte nécessaire ou un encadrement pesant, selon la perception qu’on en a. Dire qu’on est "au régime" évoque souvent un effort, une lutte contre soi-même, ou une forme de sacrifice. Mais pour d’autres, adopter un régime — quel qu’il soit — peut aussi être une forme de liberté, un choix assumé pour se sentir mieux, plus aligné, plus cohérent avec ses objectifs ou ses valeurs.