Définition rêver
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Citations
Conjugaison
Synonymes
Définition
Rêver (Verbe)
[ʁɛ.ve], [ʁe.ve] / Intransitif et transitif: 1er groupe
- Faire des rêves en dormant. — Note : S’emploie absolument et intransitivement, ou transitivement en parlant de l’objet même du rêve.
- (Vieilli) Être en délire, délirer.
- (Par extension) Dire des choses déraisonnables, extravagantes.
- Être distrait, laisser aller son imagination sur des choses vagues, sans aucun objet fixe et certain.
- Laisser aller librement son imagination, ses pensées.
- Espérer, désirer.
- (Vieilli) Penser, méditer profondément sur quelque chose.
- (Transitif) S’absorber dans un désir.
[ʁɛ.ve] / (Réfléchi)
- S’imaginer être.
Informations complémentaires
Rêver, c’est vivre ailleurs, souvent sans le vouloir, parfois sans le savoir. C’est une expérience intime que chaque être humain partage, qu’il en garde un souvenir au réveil ou non. La nuit venue, notre esprit se libère du réel pour explorer d’autres mondes : illogiques, flous, bouleversants, pleins de symboles. Dans les rêves, le temps ne suit plus les mêmes règles, les visages se mélangent, les lieux se transforment, les morts reviennent, les désirs s’inversent. Rien n’y est tout à fait réel, rien n’est totalement faux non plus. C’est un théâtre intérieur où se jouent nos angoisses, nos joies, nos peurs et nos envies, sans que notre volonté y ait réellement accès.
Depuis l’Antiquité, rêver fascine autant qu’il déroute. Les civilisations anciennes y voyaient un pont vers les dieux ou les ancêtres. Les rêves pouvaient annoncer une victoire, une trahison ou une naissance à venir. Des prêtres, des sages, des devins étaient chargés de les interpréter. Plus tard, Freud posera les bases d’une lecture plus scientifique du rêve, en tant que manifestation de l’inconscient. Pour lui, rêver, c’est exprimer ce qui ne peut pas se dire en pleine lumière. D’autres, comme Jung, iront plus loin, en explorant les archétypes et la dimension collective des rêves. Aujourd’hui encore, malgré les progrès des neurosciences, le rêve résiste à l’analyse : il demeure une énigme, une énigme familière et pourtant insaisissable.
Mais rêver, ce n’est pas que dormir. C’est aussi penser à voix basse, imaginer l’impossible, construire un futur avec les yeux grands ouverts. On rêve en marchant, en attendant, en fixant un mur ou le ciel. Ces moments de rêverie diurne nous échappent un peu, comme une pause dans la continuité logique de la vie. Ils sont souvent associés à l’enfance, mais les adultes rêvent aussi : à un autre métier, à une autre maison, à une rencontre, à un départ. Rêver devient alors un refuge mental, une soupape, un territoire personnel dans lequel tout reste possible.
Dans le langage courant, rêver est également lié à l’idée de désir. On rêve d’une vie meilleure, d’un grand amour, de réussite, de voyages lointains. Ces rêves-là ne sont pas toujours fous. Ils sont les moteurs d’un quotidien supporté parce qu’il est orienté vers un "peut-être" chargé d’espoir. Ils nourrissent les ambitions, les choix, les engagements. On pourrait même dire que certaines vies entières se construisent autour d’un rêve, parfois simple, parfois gigantesque. Et quand il se réalise, ce rêve change de nom : il devient réalité.
Mais rêver, c’est aussi se heurter. À soi, aux autres, au monde. Tous les rêves ne se réalisent pas, et certains sont même faits pour ne jamais quitter l’imaginaire. Les "rêves brisés" sont autant de blessures discrètes que chacun porte en silence. Il faut du courage pour continuer à rêver après les désillusions, mais c’est peut-être là que le rêve prend toute sa force : il se régénère, s’adapte, évolue avec nous. Il ne se contente pas d’être une image figée : il respire, il doute, il revient.
Le verbe rêver, dans sa musicalité même, possède une douceur particulière. En français, il glisse, il caresse, il évoque déjà l’évasion. C’est un mot qu’on retrouve dans les poèmes, les chansons, les livres. Il est lié à l’art, à l’émotion, à cette zone floue entre l’envie et l’imaginaire. Quand on dit "je rêve", on ne parle pas uniquement d’une action : on parle d’un état, d’un besoin d’autre chose, d’une liberté mentale qu’aucune contrainte ne peut empêcher.
Dans une société de plus en plus connectée, efficace, mesurable, le rêve garde une place paradoxale. Il échappe à la rentabilité, à l’immédiateté, à la productivité. Et pourtant, il est à l’origine de toutes les innovations, de toutes les grandes œuvres, de tous les bouleversements. Avant d’inventer, il faut imaginer. Avant de créer, il faut rêver. C’est souvent en laissant son esprit vagabonder que naissent les idées les plus folles… et parfois les plus géniales.
Sur le plan grammatical, rêver est un verbe régulier du premier groupe, mais ses constructions sont riches. On peut rêver de quelque chose ou à quelqu’un, avec des nuances de sens. Rêver de renvoie à un désir, rêver à peut suggérer une pensée tendre ou lointaine. Ces subtilités rendent le verbe très expressif. Il s’adapte à tous les registres : du plus poétique au plus familier, il trouve sa place partout.
En fin de compte, rêver, c’est refuser de se limiter au présent brut. C’est garder un coin d’ombre pour l’imprévu, une lumière intérieure qui ne s’éteint pas. On peut rêver seul, mais aussi rêver à plusieurs, rêver d’un monde, d’un projet, d’un avenir commun. Le rêve ne connaît ni frontière, ni loi. Il est la part libre de chaque être humain, et tant qu’on rêve, quelque part, on est vivant.
Depuis l’Antiquité, rêver fascine autant qu’il déroute. Les civilisations anciennes y voyaient un pont vers les dieux ou les ancêtres. Les rêves pouvaient annoncer une victoire, une trahison ou une naissance à venir. Des prêtres, des sages, des devins étaient chargés de les interpréter. Plus tard, Freud posera les bases d’une lecture plus scientifique du rêve, en tant que manifestation de l’inconscient. Pour lui, rêver, c’est exprimer ce qui ne peut pas se dire en pleine lumière. D’autres, comme Jung, iront plus loin, en explorant les archétypes et la dimension collective des rêves. Aujourd’hui encore, malgré les progrès des neurosciences, le rêve résiste à l’analyse : il demeure une énigme, une énigme familière et pourtant insaisissable.
Mais rêver, ce n’est pas que dormir. C’est aussi penser à voix basse, imaginer l’impossible, construire un futur avec les yeux grands ouverts. On rêve en marchant, en attendant, en fixant un mur ou le ciel. Ces moments de rêverie diurne nous échappent un peu, comme une pause dans la continuité logique de la vie. Ils sont souvent associés à l’enfance, mais les adultes rêvent aussi : à un autre métier, à une autre maison, à une rencontre, à un départ. Rêver devient alors un refuge mental, une soupape, un territoire personnel dans lequel tout reste possible.
Dans le langage courant, rêver est également lié à l’idée de désir. On rêve d’une vie meilleure, d’un grand amour, de réussite, de voyages lointains. Ces rêves-là ne sont pas toujours fous. Ils sont les moteurs d’un quotidien supporté parce qu’il est orienté vers un "peut-être" chargé d’espoir. Ils nourrissent les ambitions, les choix, les engagements. On pourrait même dire que certaines vies entières se construisent autour d’un rêve, parfois simple, parfois gigantesque. Et quand il se réalise, ce rêve change de nom : il devient réalité.
Mais rêver, c’est aussi se heurter. À soi, aux autres, au monde. Tous les rêves ne se réalisent pas, et certains sont même faits pour ne jamais quitter l’imaginaire. Les "rêves brisés" sont autant de blessures discrètes que chacun porte en silence. Il faut du courage pour continuer à rêver après les désillusions, mais c’est peut-être là que le rêve prend toute sa force : il se régénère, s’adapte, évolue avec nous. Il ne se contente pas d’être une image figée : il respire, il doute, il revient.
Le verbe rêver, dans sa musicalité même, possède une douceur particulière. En français, il glisse, il caresse, il évoque déjà l’évasion. C’est un mot qu’on retrouve dans les poèmes, les chansons, les livres. Il est lié à l’art, à l’émotion, à cette zone floue entre l’envie et l’imaginaire. Quand on dit "je rêve", on ne parle pas uniquement d’une action : on parle d’un état, d’un besoin d’autre chose, d’une liberté mentale qu’aucune contrainte ne peut empêcher.
Dans une société de plus en plus connectée, efficace, mesurable, le rêve garde une place paradoxale. Il échappe à la rentabilité, à l’immédiateté, à la productivité. Et pourtant, il est à l’origine de toutes les innovations, de toutes les grandes œuvres, de tous les bouleversements. Avant d’inventer, il faut imaginer. Avant de créer, il faut rêver. C’est souvent en laissant son esprit vagabonder que naissent les idées les plus folles… et parfois les plus géniales.
Sur le plan grammatical, rêver est un verbe régulier du premier groupe, mais ses constructions sont riches. On peut rêver de quelque chose ou à quelqu’un, avec des nuances de sens. Rêver de renvoie à un désir, rêver à peut suggérer une pensée tendre ou lointaine. Ces subtilités rendent le verbe très expressif. Il s’adapte à tous les registres : du plus poétique au plus familier, il trouve sa place partout.
En fin de compte, rêver, c’est refuser de se limiter au présent brut. C’est garder un coin d’ombre pour l’imprévu, une lumière intérieure qui ne s’éteint pas. On peut rêver seul, mais aussi rêver à plusieurs, rêver d’un monde, d’un projet, d’un avenir commun. Le rêve ne connaît ni frontière, ni loi. Il est la part libre de chaque être humain, et tant qu’on rêve, quelque part, on est vivant.