Définition syllepse
Citations
Synonymes
Définition
Syllepse (Nom commun)
[si.lɛps] / Féminin
- (Grammaire) Figure de style dans laquelle l’accord grammatical répond à notre pensée plutôt qu’aux règles grammaticales.
- (Rhétorique) Figure de style par laquelle un mot est employé à la fois au propre et au figuré.
Informations complémentaires
La syllepse est une figure de style qui repose sur un double sens ou une discordance grammaticale ou sémantique dans une phrase. Elle se décline principalement en deux formes : la syllepse de sens, qui joue sur une ambiguïté sémantique en utilisant un mot dans plusieurs acceptions à la fois, et la syllepse grammaticale, qui s’affranchit des règles strictes de l’accord pour privilégier le sens logique ou l’intention du locuteur.
Dans la syllepse de sens, un mot est employé à la fois dans son sens propre et dans un sens figuré, créant ainsi un effet d’humour, d’ironie ou de profondeur. Un exemple célèbre est la phrase de Victor Hugo : « Le roi perdit son sceptre et la tête. » Ici, le mot tête est utilisé à la fois dans son sens propre (la tête physique, décapitée) et dans son sens figuré (le pouvoir royal). Ce type de syllepse est couramment utilisé en littérature, en poésie et en publicité, car il crée une richesse d’interprétation qui capte l’attention du lecteur ou de l’auditeur.
La syllepse grammaticale, quant à elle, consiste à faire un accord selon le sens réel plutôt que selon la règle grammaticale stricte. Par exemple, dans la phrase « La moitié des invités sont partis », le verbe est accordé au pluriel avec le sens de "invités", bien que le sujet grammatical soit "la moitié", qui est au singulier. Cette flexibilité dans l’accord permet de fluidifier l’expression et d’éviter des formulations trop rigides qui pourraient sembler artificielles ou maladroites.
L’usage de la syllepse est fréquent en rhétorique et en littérature, où elle sert à renforcer l’impact du message et à donner plus de dynamisme au style. Certains auteurs jouent volontairement avec cette figure pour créer des effets de surprise, renforcer une idée ou exploiter l’ambiguïté d’un mot. Dans les dialogues, elle peut également ajouter de la vivacité et du naturel aux échanges entre personnages.
En poésie et en discours politique, la syllepse est souvent utilisée pour suggérer plusieurs interprétations simultanées. Les écrivains et orateurs s’en servent pour exprimer des idées complexes en une seule phrase, permettant ainsi à leur audience de percevoir différents niveaux de sens. Un bon exemple en est la phrase de Napoléon : « Le trône est vide et la France aussi. » Ici, vide s’applique à la fois au trône dans son sens physique et à la France dans un sens symbolique, exprimant ainsi une crise politique avec une seule formule concise.
En humour et en jeux de mots, la syllepse est un outil particulièrement efficace. Elle permet de jouer sur les ambiguïtés linguistiques et de créer des calembours subtils. Par exemple, « Ce livre est ennuyeux à mourir, je l’ai refermé trois fois. » joue sur le double sens de "à mourir", qui peut être pris au sens figuré (très ennuyeux) ou au sens propre (ayant failli provoquer la mort d’ennui).
Dans un contexte scientifique ou juridique, la syllepse est généralement évitée, car elle peut prêter à confusion. En revanche, dans les domaines où la créativité et la persuasion sont essentielles, comme la littérature, la publicité ou la politique, elle est un puissant levier stylistique pour attirer l’attention et marquer les esprits.
En résumé, la syllepse est une figure de style subtile qui joue sur un double sens sémantique ou une discordance grammaticale, permettant de créer des effets d’humour, d’ironie ou de profondeur dans un texte. Elle enrichit le langage en introduisant des niveaux de lecture supplémentaires et en donnant plus de souplesse à l’expression. Polyvalente et percutante, elle est largement utilisée en littérature, en rhétorique et en humour, offrant aux écrivains et aux orateurs un moyen efficace de capter l’attention et d’exprimer des idées complexes en peu de mots.
Dans la syllepse de sens, un mot est employé à la fois dans son sens propre et dans un sens figuré, créant ainsi un effet d’humour, d’ironie ou de profondeur. Un exemple célèbre est la phrase de Victor Hugo : « Le roi perdit son sceptre et la tête. » Ici, le mot tête est utilisé à la fois dans son sens propre (la tête physique, décapitée) et dans son sens figuré (le pouvoir royal). Ce type de syllepse est couramment utilisé en littérature, en poésie et en publicité, car il crée une richesse d’interprétation qui capte l’attention du lecteur ou de l’auditeur.
La syllepse grammaticale, quant à elle, consiste à faire un accord selon le sens réel plutôt que selon la règle grammaticale stricte. Par exemple, dans la phrase « La moitié des invités sont partis », le verbe est accordé au pluriel avec le sens de "invités", bien que le sujet grammatical soit "la moitié", qui est au singulier. Cette flexibilité dans l’accord permet de fluidifier l’expression et d’éviter des formulations trop rigides qui pourraient sembler artificielles ou maladroites.
L’usage de la syllepse est fréquent en rhétorique et en littérature, où elle sert à renforcer l’impact du message et à donner plus de dynamisme au style. Certains auteurs jouent volontairement avec cette figure pour créer des effets de surprise, renforcer une idée ou exploiter l’ambiguïté d’un mot. Dans les dialogues, elle peut également ajouter de la vivacité et du naturel aux échanges entre personnages.
En poésie et en discours politique, la syllepse est souvent utilisée pour suggérer plusieurs interprétations simultanées. Les écrivains et orateurs s’en servent pour exprimer des idées complexes en une seule phrase, permettant ainsi à leur audience de percevoir différents niveaux de sens. Un bon exemple en est la phrase de Napoléon : « Le trône est vide et la France aussi. » Ici, vide s’applique à la fois au trône dans son sens physique et à la France dans un sens symbolique, exprimant ainsi une crise politique avec une seule formule concise.
En humour et en jeux de mots, la syllepse est un outil particulièrement efficace. Elle permet de jouer sur les ambiguïtés linguistiques et de créer des calembours subtils. Par exemple, « Ce livre est ennuyeux à mourir, je l’ai refermé trois fois. » joue sur le double sens de "à mourir", qui peut être pris au sens figuré (très ennuyeux) ou au sens propre (ayant failli provoquer la mort d’ennui).
Dans un contexte scientifique ou juridique, la syllepse est généralement évitée, car elle peut prêter à confusion. En revanche, dans les domaines où la créativité et la persuasion sont essentielles, comme la littérature, la publicité ou la politique, elle est un puissant levier stylistique pour attirer l’attention et marquer les esprits.
En résumé, la syllepse est une figure de style subtile qui joue sur un double sens sémantique ou une discordance grammaticale, permettant de créer des effets d’humour, d’ironie ou de profondeur dans un texte. Elle enrichit le langage en introduisant des niveaux de lecture supplémentaires et en donnant plus de souplesse à l’expression. Polyvalente et percutante, elle est largement utilisée en littérature, en rhétorique et en humour, offrant aux écrivains et aux orateurs un moyen efficace de capter l’attention et d’exprimer des idées complexes en peu de mots.
Mots associés
accord, concordance, construction, expression, figure, grammaire, interprétation, langage, phrase, rhétorique, signification, syntaxe, usage
accord, concordance, construction, expression, figure, grammaire, interprétation, langage, phrase, rhétorique, signification, syntaxe, usage