Définition terre



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Citations Synonymes Définition
Terre (Nom commun)
[tɛʁ] / Féminin
  • Sol sur lequel nous marchons, sur lequel les maisons sont construites, qui produit et nourrit les végétaux.
  • Sol où l’on inhume les morts.
  • Sol considéré par rapport à la culture, des diverses natures, des divers aspects qu’il peut avoir.
  • (Spécialement) Argile dont les potiers se servent pour faire leurs ouvrages, et qu’on emploie aussi à quelques autres usages.
  • Ce qui compose le sol considéré comme une matière ou substance particulière,
  • Domaine ; fonds rural.
  • (Marine) Partie solide de la surface du globe, par opposition à la mer.
  • Étendue d’un pays.
  • (En particulier) (Au pluriel) Profondeurs d'un continent, d'une région.
  • (Au pluriel) Grandes étendues de pays ; parties importantes de la surface du globe.
  • (Astronomie) Une planète habitable au sens général, hormis la nôtre,qui s’écrit alors la Terre.
  • (Au singulier) Tout le globe terrestre, ensemble de la planète que nous habitons.
  • (Par métonymie) (Religion) Le monde dans lequel nous vivons, par opposition au ciel.
  • (Figuré) L'ensemble de l'humanité.
  • Grand nombre de personnes, par rapport au lieu et aux circonstances où l’on se trouve.
  • (Religion) Les biens et des plaisirs de la vie présente.
  • Un des quatre éléments.
  • (Par ellipse) (Électricité) Prise de terre.
Informations complémentaires

Le mot terre est l’un des termes les plus riches et les plus polysémiques de la langue française. Il désigne à la fois la matière du sol, la planète sur laquelle nous vivons, un espace concret ou symbolique, un territoire d’appartenance, ou encore une source de vie. Que l’on parle de terre nourricière, de retour à la terre, ou de la planète Terre, ce mot évoque toujours un lien profond entre l’être humain et ce qui le porte, le nourrit, et parfois l’engloutit.

Dans un premier sens, la terre est la couche superficielle de la croûte terrestre, faite de minéraux, d’humus, d’eau et de micro-organismes, qui permet la croissance des plantes. C’est cette matière sombre, meuble ou argileuse que l’on travaille, que l’on plante, que l’on sent sous ses doigts. Elle représente la base de toute activité agricole, le socle vivant de la production alimentaire. Une bonne terre est synonyme de fertilité, de richesse naturelle, d’abondance possible. Elle est l’objet d’un savoir ancestral, de soins attentifs, de respect.

Mais la Terre, avec une majuscule, désigne aussi notre planète, ce monde bleu suspendu dans l’espace, unique par sa composition, son atmosphère et la vie qu’elle abrite. Elle est à la fois notre maison et notre limite. Penser la Terre, c’est penser à l’écologie, au climat, à la fragilité de notre environnement. C’est réaliser que cette planète, vaste en apparence, est en réalité finie, vulnérable, et soumise aux impacts de nos activités. C’est aussi regarder vers l’univers et prendre conscience de notre place infime mais précieuse dans le cosmos.

La terre, c’est aussi un territoire, une parcelle, une région, un lieu d’attache. On parle de sa terre natale, de défendre sa terre, de posséder une terre. Le mot devient alors symbole d’appartenance, de racines, d’identité. Il peut porter une charge affective très forte : la terre qu’on quitte, qu’on perd, qu’on retrouve, ou qu’on rêve de cultiver. Elle évoque l’histoire des peuples, des migrations, des conflits, mais aussi des héritages, des attachements profonds et des liens générationnels.

Dans le langage symbolique ou spirituel, la terre incarne la maternité, la stabilité, la puissance féminine. Associée à la déesse-mère dans de nombreuses mythologies, elle est la matrice de toute chose, celle qui donne naissance et qui reprend. Elle est parfois opposée au ciel, à l’abstrait, pour représenter ce qui est concret, dense, enraciné. La terre, c’est aussi ce qui nous retient, ce à quoi nous revenons, après les envolées de l’esprit. Elle est l’image du réel, du tangible, de l’ancrage.

La terre peut également représenter le sol au sens juridique ou politique : celui qu’on conquiert, qu’on administre, qu’on délimite par des frontières. Elle devient alors enjeu de pouvoir, d’aménagement, de souveraineté. On parle de terres colonisées, de terres nationales, de terres à protéger. Le rapport à la terre, dans ce contexte, est souvent conflictuel : il soulève des questions de légitimité, de propriété, de partage, de mémoire collective et d’injustices historiques.

Dans un contexte plus pragmatique ou quotidien, la terre est aussi ce qu’on salit ou ce qu’on transporte. On a de la terre sous les ongles, on ramène de la terre sur ses chaussures, on creuse la terre pour y construire. Elle est l’élément du dessous, celui que l’on piétine mais qui finit toujours par reprendre sa place. Elle peut être lourde, collante, sèche, rouge, noire, crayeuse… autant de textures et de couleurs qui racontent la diversité des paysages et des climats.

La terre a aussi un pouvoir émotionnel et poétique. Elle est la promesse d’un retour, d’un refuge, mais aussi d’une fin. On y enterre les morts, on y plante des graines, on s’y couche pour se reposer. Elle symbolise le cycle de la vie : naissance, croissance, déclin, retour à la poussière. Dans cette vision, la terre est à la fois douce et implacable, accueillante et indifférente. Elle absorbe tout, sans jugement.

En définitive, le mot terre dépasse largement sa définition matérielle. Il est chargé de mémoire, de culture, d’affectivité et de mystère. Il relie l’homme à la nature, au temps, à l’univers et à lui-même. La terre, c’est ce que nous possédons, ce que nous habitons, ce que nous travaillons, ce que nous détruisons parfois — et ce vers quoi, toujours, nous revenons. Elle est notre origine et notre horizon.


La planète Terre Terre agricole Pomme de terre